Vaccin : pas de preuve scientifique !
Vaccin : « Pas de preuve scientifique ! »
Le député qui présidait une table ronde sur la vaccination en France, le 6 juin dernier au
Sénat, estime « qu’il n’existe pas de preuve scientifique sur l’utilité des vaccins ».
Dans notre enquête sur l’obligation vaccinale, nous avions pointé les contradictions et
insuffisances de la politique vaccinale en France, démontrant que la suspicion croissante des
Français vis-à-vis de cette pratique était due essentiellement à une attitude autoritaire des
pouvoirs publics, au manque de transparence sur les effets secondaires, à une connaissance
encore faible de l’immunologie et à la diabolisation d’une partie de la population (les
associations pour la liberté vaccinale et les sectes), etc.
Nous avions alors conclu, non bien sûr à l’inutilité des vaccins, mais à la nécessité
d’approfondir l’étude scientifique sur les vaccinations ainsi qu’à la nécessité d’ouvrir un débat
citoyen.
Lors d’une table ronde sur le thème « Les vaccins en France : quels enjeux pour l’industrie
pharmaceutique et la recherche ? », réunie le mercredi 6 juin dernier, sous la présidence de
Jean-Michel Dubernard, organisé par l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de
santé (Opeps), nous apprenons maintenant que « l’utilité des vaccins n’est pas prouvée
scientifiquement ».
Voici le dialogue dans lequel s’insert cette affirmation :
« M. Nicolas About, sénateur, vice-président, s’est étonné de la couverture vaccinale
moyenne de la France, alors qu’il s’agit de l'un des pays les plus contraignants en matière
d'obligation vaccinale.
M. Claude Le Pen, membre du comité d'experts, a estimé que ce résultat est plutôt le fait d'un
lobby anti-vaccinal plus fort que dans les autres pays.
M. Alain Sabouraud, pharmacien responsable de Sanofi Pasteur, a ajouté qu’il n’existe pas
en France de promotion de la politique vaccinale, à la différence de celle menée au niveau
mondial par l’OMS ou aux Etats-Unis par le Center for Disease Control. Il a estimé que, face
au lobby anti-vaccinal, les laboratoires sont mal placés pour faire la promotion du vaccin. Ce
rôle pourrait en revanche être confié au comité technique des vaccins (CTV).
M. Eric Guez, de Novartis Vaccines, a considéré que la défiance à l'égard du vaccin relève,
en France, d’un manque de confiance dans les résultats.
Le président Jean-Michel Dubernard, député, en a convenu, rappelant qu’il n’existe pas de
preuve scientifique sur l’utilité des vaccins. »
La langue du député Jean-Michel Dubernard, président de la table ronde, n’a pas fourché. Il
réitère un peu plus loin sa conviction en disant qu’il « manque des données scientifiques
permettant d’apprécier l’utilité des vaccins » !
L’enquête sur l’obligation vaccinale que nous avons menée est de ce fait justifiée et confortée
par cette simple affirmation…
Jean-Luc Martin-Lagardette - 2008
Et c’est même plus qu’une affirmation puisque le député « rappelle » l’absence de preuve
scientifique. Cela semble vouloir dire qu’une telle vérité est bien connue des responsables.
D’ailleurs, le député n'a pas été démenti par ses interlocuteurs présents lors de cette réunion
qui comptait les plus grands experts dans ce domaine.
Pourquoi alors affirme-t-on constamment et fortement le contraire au public ? Que l’action
des vaccins est sous contrôle, qu’elle est scientifiquement établie, etc. ?
Les acteurs de la vaccination voudront sans doute fonder l’utilité des vaccins sur les seules
constatations d’une régression des maladies concernées. Mais, précisément, les données
épidémiologiques qui permettraient une telle analyse sont notoirement insuffisantes. De plus,
la sous-notification des effets secondaires des vaccins est connue et reconnue, empêchant le
juste établissement de la balance bénéfice/risque. Et la disparition des maladies peut être
expliquée par bien d’autres facteurs (hygiène, alimentation, etc.). Bref, de toute façon, la
discussion est de droit à nouveau ouverte.
Plusieurs internautes nous avaient reproché de nous mêler de ce qui ne nous regardait pas, de
ne pas avoir le bagage scientifique suffisant pour aborder une telle question, etc. Nous avions
prévenu que notre approche était journalistique et politique (au sens large). Les propos du
député Jean-Michel Dubernard viennent à notre sens redonner du poids à notre conclusion
qu’un grand débat citoyen, précédé ou accompagné de nouvelles expertises contradictoires,
est désormais nécessaire.
En effet, soit ce député dit n’importe quoi – et il faut se demander ce qu’il faisait à la tête de
cette table ronde.
Soit il dit vrai - et la preuve d’un discours trompant le public (car affirmant que la vaccination
repose sur des bases scientifiques irréfutables) est apportée par lui au détour de cet échange
parlementaire.
Nous penchons évidemment pour le deuxième terme de cette alternative. En effet, Jean-
Michel Dubernard sait de quoi il parle : outre son titre de député (perdu cette année), il est
médecin, chirurgien des hôpitaux de Lyon et professeur des universités.
En tout cas, s’il n’existe pas de « preuve scientifique sur l’utilité des vaccins », il est urgent de
revoir le “contrat social” autour de notre politique de vaccination… Et encore plus à propos
de l’obligation vaccinale.
Les Français ont le droit d’y voir clair !